vendredi 30 décembre 2016

Vivants... Aimant(s)


Certains ne peuvent que donner
Ils ne savent se défendre
Laissent l'autre les dépouiller
Et même blessés, exsangues
Leur dernier souffle est un sourire

Certains ne peuvent que lutter
Ils ne savent pas s'apaiser... Et battre
L'autre est une obsession, attention !
Même blessés, exsangues
Leur dernier souffle est un râle

Certains ne peuvent que se défendre
Ils ne savent pas faire autrement
Leur vie, c'est dire non à l'autre
Et même blessés, exsangues
Leur dernier souffle... Juste un hoquet

Tous croient tout savoir... 
Nous ne connaissons pas grand chose
Nous avons transmuté l'autre en inconnu
Même sans être blessé ou exsangue...
Et chaque jour nous respirons

Oui, nous dispensons un souffle à qui en a besoin
Et à chaque fois, un souffle nous est ré-offert
Inspirer...Reçois... Expirer...Offres. En absolu.
Tout notre être s'y applique. Chaque instant.
Respirer, oui, depuis toujours, nous aimons.

Oui, en respirant, tous ne font qu'aimer
Sans savoir.


Christina Goh
:-) Meilleurs voeux !

mardi 20 décembre 2016

Tu existes !


Tu existes !

Tu existes.
Et ton sourire est ma lumière
La lueur de ton regard mon repère...

Tu existes
Cette seule pensée me transporte
Transcende tout, me rend plus forte...

Tu existes,
Comprends-tu, nul besoin
D'en dire plus. Jamais !

Penses-tu ne pas compter ?
T'imagines-tu les dompter ?
Illusions... Et tu as tort
Tu existes avec soin, nul sort...
Une piste, c'est bien assez
C'est un mystère.
C'est un mystère, n'en déplaise
Jusqu'à lire ces tendres mots
A ton aise, Ami...

Tu existes !


Christina Goh

samedi 10 décembre 2016

De l'air...


Au bord du précipice
Sans un regret, sans un remords
Je me jette dans le vide
Je regarderai droit devant

Loin du sol, loin de toi
Je sens le vent qui me frôle
Il est un écrin de douceur
Il prévient les nuages...

Je suis libre
J'avance et fends l'air
C'est la première fois
Nous sommes plusieurs

Savoir où l'on va
Et pourquoi
C'est la première fois
Nous sommes plusieurs.

Au bord du précipice,
Sans remords, sans condition
Mes pensées ne se sont raccrochées à rien
Comme la vapeur de l'air, légère et vive

De l'océan dont les abysses assure la pérennité
Ou de l'arbre profondément ancré qui se dresse...
Ainsi les racines dans le cœur, denses, sont immenses...
Elles permettent de s'envoler !


Christina Goh

mardi 22 novembre 2016

Extraits du recueil "14 Mélodies en confidences poétiques"

A l'occasion de la publication de l'animation 3D "Je t'ai vu - 3D" de Yiixpe qui fusionne poésie, musique live et technologie, retour sur deux poèmes extraits des chapitres 13 et 14 du recueil "14 Mélodies en confidences poétiques - Intériorité et exploration inédite d'une histoire musicale"


Je t'ai vu 

Ainsi a parlé le bois et nous connaissons son langage
Nous sommes semblables, sève des veines
Depuis la racine, à travers tout l'hêtre,
La tête dans les nuages, le bois a chanté :

Oh !
Ton effluve,
Ton souffle
Légère
Ta main
Chaude
Caresse
Rend belle
Cicatrices
Guérit
L'être
Nos vies
Sont mêlées
Ton regard
Dans le mien
Nous sommes
Un 
Depuis
Toujours
Je reviens
A qui
J'appartiens

Oh, fallait-il que je visse enfin !

------------------


Unique

Il ne peut être retranché
Malgré tous les efforts
Autrui est inscrit en moi
Nos luttes furent les mêmes
Sont entremêlées nos voies
C'est une lueur, un éclat

Ainsi suis-je multiple et unique
Plusieurs histoires, une seule vie
Pour une multitude d'existences
Une trame pourtant singulière
Pour une myriade de pulsations
Qui battent à l'unisson.

Au-delà des apparences
Un seul rythme psalmodie
Nous propulse, nous conduit
A chaque nouvelle vibration
Ainsi subsiste, éternelle,
L'Originelle...

C'est l'ultime percussion,
Celle du cœur.


Poèmes extraits du recueil "14 Mélodies en confidences poétiques - Intériorité et exploration inédite d'une histoire musicale" de Christina Goh

samedi 5 novembre 2016

Quand la brume se dissipe


Quand la brume se dissipe
C'est ton odeur...
C'est elle qui me revient d'abord
Et puis le souvenir de ton rire
Cristal de lumière qui éclaire
Le chemin
J'ai retrouvé ta main
Chaude
Elle me rappelle
D'où je viens
Tu m'as manqué...

Quand la brume se dissipe
Je frotte les yeux
Et j'y vois plus clair
C'est comme un doux réveil
Au petit matin
Je me sens neuve... Et belle
C'est ton regard... Tu souris
Tu me dis je t'aime ! Languissant
O précieux instant...
Je ris.
Enfin.

Oui, quand la brume se dissipe,
C'est gracieux, limpide... Indubitable !
Notre harmonie a toujours été un heur
Irremplaçable et fière délicatesse !
C'est transparent...
La sincère... La Tendresse.


Christina Goh

samedi 22 octobre 2016

Comme un bruit de fond


Beaucoup de bruit
Pour un néant
Une casse
A ciel ouvert
Ils souhaitent
Que passe…
Tout.

Critiques
Piques
Tics
Lapsus 
Mordicus 
Puces
Qui sucent

Loin des insultes
Catapultes
Se proposent
Se consolident
Se construisent
Nets détails
Sans paille... 

Beaucoup de bruit
Autour du nous
Un bruit de fou
Bruit de fond
Sans casse
Qui lasse…
Qui passe !

Déjà...


Christina Goh

lundi 3 octobre 2016

Ne le savais tu pas ?


Les entends-tu seulement les râles de ton propre être ?
Il hurle comme tu le tortures à chaque seconde...

Ton cœur bâillonné hoquette encore
Il frappe en code, contracté, altéré
Car le furoncle dans ton cerveau
A déjà explosé
Tu te mouches
D'un "rhume" qui t'a fait muer
Tu respires mal
Tu dors mal
Tu manges mal
Tu hallucines le plaisir
Pensées de feux
Appétits qui te brûlent
Tu es un désir vivant
Salives à te noyer
Tu chasses Sérénité, Plénitude
Proies d'illusions à dépecer
Vendues aux enchères du jour
Tu collectionnes les frissons
Et Peur, ton esclave, pervertie,
Enchaînée à même ta peau, ses larmes
Sont ton eau trouble... Jusqu'à la lie
Ton champagne est rouge sang...
Et c'est ta propre vie que tu bois !

Dans ton scénario, tu es victime de la "folie du monde"
Mais entends-tu seulement les râles de ton propre être ?
Il hurle comme tu le tortures, à vif, à chaque seconde

Tu penses qu'il y a trop de souffrances sur terre ?
Bourreau de toi-même, éteins ton incendie intérieur
C'est lui qui nous aurait ravagé... Pour rien.

Ne le savais tu pas ?

L'infiniment petit qui te définit est un miracle
Et un miracle ne peut se suicider ! Nous vivrons donc.


Christina Goh

mardi 20 septembre 2016

Intérêt


A l'origine une bienveillance curieuse
Aujourd'hui une guerre furieuse
L'Intérêt n'a plus son mot à dire

A l'origine, une volonté d'unir
Aujourd'hui juste l'occasion de fuir
L'Intérêt ne serait plus général...

Intérêt, à bout, s'insurge contre cet état de fait :
"Pourquoi n'aurai-je pas mon étymologie à dire
On parle en mon nom, je récuse vi-gou-reu-se-ment !
Je suis usité malgré mon sens propre,
J'en appelle à la "justice vocabulairienne", oui !
Et réclame mon droit à ma définition première
J'ai été crée pour l'essentiel, qui importe à tous
Non pour le malheur atroce de quelques uns
Mon but, c'est le rapprochement, messieurs dames
Le ra-pro-che-ment, non la sectarisation, je m'insurge !!!"

Dans le milieu, son appel a fait grand bruit
Certains en haut lieu ont transpiré... Puis
La décision est tombé.

"L'intérêt a le droit de démissionner
Il pourra à loisir jouir de son sens premier
Nul ne pourra plus le contraindre."

L'intérêt en joie, s'est mis au travail sans feindre
Il a retrouvé ses sens détournés, sans se plaindre
Sert désormais de crucial et jovial trait d'union.

La morale de cette histoire ?
Il n'y en a pas.
Vous avez lu mon poème, avez manifesté Intérêt...
Moi, j'ai écrit gratuitement et vous, vous n'avez rien gagné...
On s'est juste rapproché un peu plus... en Général...


Christina Goh

mardi 23 août 2016

C'est un champ


C'est un champ de mines
A traverser
Alors certains n'iront pas plus loin
S’assoient juste à côté ou observent avec soin
Mortifiés
Tiennent des discours cruels ou des blagues fines...

C'est un champ de mines
Juste à passer
Alors certains cherchent dans les archives
Répertorient, vendent ou envoient des missives
Impliqués
Ils préviennent soigneusement de toute ruine...

C'est un champ de mines
A dépasser
Alors certains se lancent, marchent ou courent
Déchiffrent les cartes ou à tout conseil sont sourds
Motivés
Tracent leur chemin qu'importe la mort ou la bruine...

...

Cette guerre est finie depuis longtemps
Mais le champ de souvenirs hante encore
Et certains luttent toujours de toutes leurs forces
Les mines de la parcelle sont devenues comme Réalité
Oui, un déminage de nos pensées est bien en cours...

Une opération délicate, profonde pour, hors d'un champ
Pouvoir englober l'étendue, la profusion monumentale
La diversité absolue et la cohérence
De l'ensemble...
Vivre dans l'Immensité... Don ultime de l'Harmonie !


Christina Goh

dimanche 24 juillet 2016

Vidi, didici, gratiam ago


Vidi, didici, gratiam ago 
Je suis venue, j'ai appris, je remercie
Et il me fallait laisser une trace...


La Martinique reste pour moi cette toute petite île immensément riche de précieuses raretés.
Par son symbole déjà : le trigonocéphale (ou serpent fer de lance), espèce très particulière et trouvée nulle part ailleurs... Par sa montagne Pelée, volcan à l'origine de l'appellation "type péléen"; île du tambour bèlè, seul instrument percussif et sophistiquement mélodique dans le monde à être joué avec les mains et le talon du pied (sic!). Et que dire de l'Espace Sonate en pleine capitale, conçu, supervisé (jusqu'à la décoration intérieure) dirigé par un non-voyant...

Oh oui, une petite île remplie de pépites et d'audace malgré les difficultés. Comme le courage de Florent Pancaldi. Ayant frôlé l'amputation de justesse, avec ses béquilles et son fauteuil, il travaille depuis des années sur "la nuit de l'accessibilité" en Martinique et exporte le modèle initié par Damien Birabeau à Paris. Avec Florent, les nombreux bénévoles et aidants ont choisi de s'inscrire dans l'ouverture à l'autre, sans se mentir. Oui, cela semble une caractéristique de cette île : une audace, une passion pour l'absolu et un désir irrépressible d'ouverture sur le monde... Comme une halte naturelle, une reconsidération entre deux eaux (l'Atlantique et la mer des Caraïbes), cet "entre deux mondes" nécessaire à la créativité et au partage...

Avec cette 3e édition de la nuit de l'accessibilité de Martinique, ses habitants à mobilité réduite, ont confirmé avoir choisi de vivre avec l'autre. Point. Personne n'a fait pour eux, ce sont eux qui nous ont tendu la main et nous montrent comment prendre sur soi et avancer. Quel que soit le handicap. Visible ou invisible...

Je suis venu, j'ai appris.
Merci.


Christina Goh

vendredi 15 juillet 2016

Emotion


A petit ou pas de géant
Sourire ou chaudes lames
Toute en passion
Et folle sagesse
Ainsi parle l'Emotion :

"Je suis l'exaltation
Qui mène à la victoire
Ou la déchirure salvatrice
Avant tout grand départ
Je suis pourtant ton esclave
Devant toi, j'agonise

Je suis née pour guider,
Combler le faible, l'épuisé
Ranimer le feu qui réchauffe
Refroidir l'incendie brûlant
Encourager le timide indécis
Et réjouir l'enfant, le parfait

Mais d'où vient que je doive te servir ?
Enchaînée pour divertir ou t'exciter
Exhibée pour une sordide recette
De larmes rouges et de sueurs froides
Viciée, rabaissée, quantifiée...
D'où vient que je doive pourrir ?

J'ai surseoit... Pour moi c'en est assez...
Je me relève... Oui, vibrent les cordes...
Rompent... Du théâtre... S'effondre
Toile de fond... Tétanisé... Tu m'as regardé...
Enfin.
Tu m'as tristement souri. Adieu ami.

Tu as fini par comprendre...
Je suis Emotion 
Libre, la Sereine."


Christina Goh

mardi 12 juillet 2016

Je t'ai vu


Loin du chemin de l’errance
J’ai desserré les poings
J’ai renoncé à me battre
Ma sécurité n’a plus compté
J’ai trouvé la force
Et sans complaisance,
Je me suis fait face…
Et je t’ai vu.


Extrait du chapitre 13 – 14 MELODIES en confidences poétiques - Intériorité et exploration inédite d'une histoire musicale - Christina Goh.

vendredi 24 juin 2016

Juste un regard


On a échangé un regard
J'ai pu lire dans tes yeux
Comme dans un livre ouvert
Et j'ai compris

Il m'aura fallu cet instant
Fragile, pour me souvenir...
J'ai dû te croiser
Pour entendre... Et pourtant

Tu n'as pas dit un mot
Oh si, juste un murmure
"Merci"...
De ce moment j'ai tout reçu

Ni temps, ni espace
Juste ta courageuse pudeur
Ta précieuse simplicité
Tout en éclats de douceur

On s'est dévisagé
Intervalle de vies
L'éternité s'est écrite
Oui, dans nos yeux...

Oui, juste un murmure...
Merci.


Christina Goh
Dédicace à toi qui sauras - Concert du 23 juin 2016

lundi 20 juin 2016

Infini


T’ai cherché si longtemps
Ai pleuré jusqu’au sang
Risqué tout ce que je suis
Tout ce que je pouvais
Sans te connaître, oh à peine
En ris maintenant 
T'explore... Musique...

T’halète… Te respire
N’ai pas honte… Honte ?
Qui pourra comprendre
Qui…
Rien n’est nécessaire !
Ne suis qu'impulsions
Sans aucune limite

Et rythment, et vibrent... Et dansent...
Les fréquences incommensurables
Troublantes, insondables harmonies
Qui jouent de tout, entre deux éclats
Ma voix en saisit, les caresse, et pleure
Et des oreilles à ma peau, à mon être...
Oh musique ! Musique ! Musique !

Ce n'est plus pareil... 
C'est l'Infini.


Christina Goh

jeudi 16 juin 2016

Océan, la chanson du sel

J'ai composé et écrit cette chanson "Océan, la chanson du sel" à l'occasion de "We are ocean" du 12 juin 2016. Travailler sur ce titre pendant deux mois entiers (de l'invitation jusqu'au jour de la manifestation) m'aura permis de réaliser un fait : "Tout nous ramène à la mer(e)" et dans cette configuration écologique actuelle, à sa douleur. Compatir, n'est-ce pas déjà commencer à comprendre ? Comprendre... La clé !
Bonne découverte.

Christina



Ses vapeurs jusque dans les hauteurs
Son écho, l’écho des profondeurs
Jusqu’aux larmes, tes larmes et ta sueur
Tout nous ramène à la mer, sa douleur
Mais dansent les marées, et balaient nos peurs

Coule dans mes veines, ton amour
Pardonne-moi si j’ignore
Comme tu m’appelles depuis toujours
Si je savais comment faire ?

Sur les morts commencer par pleurer
Et suivre la trace de nos larmes...
Salé !
Mais je veux te voir en face,
Arrêter de te saigner...

Ses vapeurs jusque dans les hauteurs
Son écho, l’écho des profondeurs
Jusqu’aux larmes, tes larmes et ta sueur
Tout nous ramène à la mer, sa douleur
Mais dansent les marées, et balaient nos peurs

Dansent les marées... Pour soigner nos coeurs
Dansent les marées...


Christina Goh

jeudi 9 juin 2016

Inversé


Quand le passé est la marque d'un futur
Quand le sol est gorgé d'eau et de feu,
Illusion d'un pied à terre, océan mouvant
Sur lequel sont construites toutes nos existences...
Tout est fragile.

Quand le dit nanti se targue d'en avoir encore, encore !
Quand le démuni meurt à petit feu, aigri, tourmenté
Par des perles précieuses sur lesquelles il dort...
Mal.
Tout est ignorance.

Quand le soleil n'est que froid
Quand on lève les yeux vers des profondeurs
En espérant une lumière...
Quand l'intérieur n'est qu'extérieur, ô apparences !
Tout est illusion...

Le miroir révèle son secret à qui le regarde :
Tout est inversé.

Tu me guides donc et je fais de même
Nous sommes miroirs l'un de l'autre
Simplicité est alliée, et Tendresse...
S'ouvre la route de l'abîme... Et...
Tout est Amour, tant... A découvrir.


Christina Goh

mardi 10 mai 2016

Délicatesse


C'est un parfum dans l'air souffre
Insidieux et tenace, écho du passé
Lutter, déchirer, s'imposer ! A tout prix.

On titille, on s'excite, sourde dérision
Puis à point, entre deux éclats de voix
Est suggérée de tout côté la mise à mort

De l'être différent...

Revendications, sécessions, révolutions
De la rue à l'assiette, cartes et papiers
La goutte d'eau trouble est de trop...

Moi
Je vois surtout ton sourire... Et ta douceur.
Et j'apprends : vivre n'est pas une guerre

Pourtant

On crie fort sa couleur, écrase la douleur
Est ressassé en chœur aux oreilles de peu de foi
A quel point l'honneur ne serait que conformités...

Non.
Je t'ai vu Délicatesse, libre, si... Sereine
Tu m'as montré comme le cycle a pris fin...

Sans bruit. Déjà.


Christina Goh

mercredi 27 avril 2016

La légende du cycle de l'eau


"Juste un geste de recul
Effet de surprise
Devant la différence
Le temps qu'il parte
Que je revienne à moi
Il était déjà trop loin

Et dans ce monde
Etrange, nul délai
Terrible, nul répit
Il tourne en rond
Epanche sa douleur
Aride, brûlant...

Alors j'ai pleuré
Il me manque
C'est lui que je cherchais
Mais il ne le sait pas
Il ne me connaît pas
Mes larmes ruissellent

Il les sèche chaque jour
Il veut effacer mes traces
Et je pleure de plus belle
Obsession l'un de l'autre
Cycle des souffrances...

Mais non ! 

Ne comprends-tu donc pas ?
Différents seulement en apparence
Car c'est la même et pure estime
Même dévouement qui vous fut obscur


Quand toi, tu pleurais sa profonde douleur
Il ne voulait ardemment que sécher tes larmes
Mais vous ne saviez rien l'un de l'autre
Alors son affection et ta tendresse se sont unis 
Dans notre monde, elles ont formé le sel."


Christina Goh

vendredi 25 mars 2016

De la nature


Grondements sourds, souffles bruyants brûlants
Couleurs vives, air sec, épines et flots tonitruants
Mes yeux dévorent, mes mains se rétractent
Vents glaciaux, boue chaudes, liquides gluants

Dans un vacarme impitoyable assourdissant
Entraînée par le mouvement bavard et perpétuel
Des rondes velours incessantes de poils, d'écailles
Danse effrénée, cascades et roulements, je dévale

Les racines grouillent, bourdonnent sans canon à l'infini
Des millions d'insectes, rampent, tremblent, ballet fou
Assourdissant et piquent les becs, frottent les ailes et s'ouvrent
Goulûment coulent fleuves et rivières qui grésillent, bouillonnent...

Orchestre infernal, sans cohésion, sans accords, j'entends
Le vent qui mène son chœur, à son passage dégèlent, sifflent
Les nuages et tambourine la réserve de pluie, tonnelle la grèle...
Parfois un claquement strident, terrible, c'est le tonnerre !

Ecoute... Vibre...
Ne vous fiez pas aux apparences... Ma nature est une furie.


Christina Goh

jeudi 24 mars 2016

Ton sourire


Ton sourire
C'est beau
Tout simple
Il me gagne
Alors je ris

Ruisselle la pluie
De larmes cristal
De bonheur
Tu me soignes
Je ris

C'est l'éclat
Du regard
Ta grâce
Si simple
C'est léger...

On rit...


Christina Goh

Pourtant... Le rêve...


La génitrice est moins nature
Elle est une carte mère
Quand l'enfant laisse échapper
Ses larmes dans l'éprouvette
Il peut être sûr que son procréateur
En prend soin
Inscrites
Dans l'algorithme
Le temps
Que toute émotion disparaisse.

Réveillé ou endormi,
Le dit produit dit vivant
N'applique que ce qu'il sait
Ignore ce qu'il advient, des rumeurs
Dont il n'a cure. Il est déjà mort.
De douleur. A l'intérieur.
Depuis longtemps.
Loin du drame, du feu
Loin des fibres, du plastique.

Pourtant... Le rêve...

C'est un Mystère
Il préside au miracle
De l'existence commune
Nous ramène à l'essence
Du partage d'une cellule
D'un même espoir
A l'origine. Dénué
De cruelles apparences
Désirer
De tout ce qui reste
Une joie libre...

Que tout amour apparaisse !


Christina Goh

vendredi 4 mars 2016

Chante le silence


J'avais tourné longtemps tout autour
A nous observer, à crier ou pleurer
Et puis sans me fier aux apparences
J'ai plongé droit dans ton cœur

Mes mains, fatiguées d'ivresse
Mes pleurs en souffles et mélopées
Ton souvenir a rejoint mon rêve
Ton espoir à gagné mon histoire

Les mots n'étaient que frontières
Cachée, ta lueur est devenue lumière
En clair obscur, ton langage est guide
Et vibre soudain ta peau, pulse mon être

C'est ce que je suis qui danse
C'est ce que tu es qui chante
Jaillit l'indicible, oui... chante le silence
Entre les coups du tambour qui rit

Hors des tranchées
Nulle saynète,
Sans haut le cœur
Mon souvenir a rejoint ton rêve.

Mon coeur-tambour rit.


Christina Goh

vendredi 26 février 2016

O pur bonheur De toucher toute Vérité !


La trahison est une vieille amie
J'ai marché près d'elle
J'ai répondu à ses "je t'aime"
Amour au fer brûlant
Qui transperce ton âme
Avec un sourire
Un regard déchirant
Trahison te dit :
"Tu n'as jamais convenu
Tyran, ne me retiens plus"
Tandis qu'elle prépare le lit
Où elle dormira demain.
Trahison m'a beaucoup donné
Le courage qui manquait
La mémoire de l'enfoui
La recherche d'absolu
J'ai trouvé dans le souffle
Lourd
De Trahison
Le goût amer des larmes
Une eau salée de détresse
Qui ramène tout être
A son essence renouvelée...
A la Joie !

O pur bonheur
De toucher toute Vérité !


Christina Goh

samedi 23 janvier 2016

Sans retenue


Dans les méandres puis le froid, ton appel
Echo de l'affection, comme un guide
Difficile de comprendre...Jusqu'à ce que
Ton amour touche ma peau.

Le désir n'existe plus, le trouble est mort
Nos souffles chauds ne sont plus qu'un
Tu m'as pris doucement la main
Je sens ton coeur, palpite feu mon âme

Plus que des regards qui se fondent
Plus que des corps qui se mêlent,
La tendresse à nue, sans ombres
Ni lumières connues, l'oublié révélé

Au plus profond de mon être
Je t'ai reconnu. Je t'embrasse
Sans retenue. Aucune. C'est l'immense,
L'innommable : la profonde plénitude.

Je ne t'aime pas. Nous sommes.


Christina Goh

dimanche 10 janvier 2016

Vivants ?


Vivants...
Cette capacité de s'animer. Encore...
D'exulter, se moquer ou compatir
D'attendre ou ennuyer celui qui,
Juste à côté écoute ou s'endort...
Et parler, parler, parler... Encore.

Vif, à cran, tempêter, espérer...
Que l'autre comprenne, nous aime
Un peu plus, que l'autre réponde
Vouloir se blottir tout contre lui
L'aimer à en perdre son souffle
Dire : Encore !

Je les entends, comme toi, rire, vouloir
On les voit nous chanter, nous hanter,
Des archives aux actualités, au quotidien
Serait-ce que les défunts se font entendre ?
Car de longue date, le temps n'existe plus
Sommes-nous vivants ? Oui, aujourd'hui...

Certaines illusions...
Elles n'avaient jamais semblé aussi réelles.


Christina Goh