mardi 29 décembre 2015

Métamorphose


Le cri
Qu’a poussé
La mère
A la naissance
S’est inscrit
Marque
Douleur
Râle
Retentit
Fort
A l’intérieur
Echo
Tout autour
Horreur
Ce cri
Qu’on haletait
Qu’on dansait
Qu’on pleurait
A retenti
Si fort
Jusqu’à
Aujourd’hui
Silence
Aujourd’hui
Harmonie
Le cri
Est chant.


Christina Goh - Extrait du recueil "14 mélodies en confidences poétiques"

samedi 14 novembre 2015

Aimer... Encore


Sur terre, les décédés du jour sont nombre
Tuerie, maladie, accident… Mortelle solitude.

A chaque heure.
En tout lieu.

Quand ils se sont réveillés ce matin-là,
Savaient-ils qu’ils seraient morts au soir ?

Leurs aimés ne les reverront plus,
Que répondre au déchirement atroce, au manque ?

Et nous, savons-nous ce qui nous attend
Tantôt ?

Sur cette terre dont nous ne savons rien
Le sentiment de puissance est folle illusion

Humain, à quoi passerons-nous donc ce jour ?
On trouvera la force, on saura comment…

Survivre sans détruire.
Que "l'amour nous porte dans nos efforts"...

Christina Goh
(Référence à la chanson "Aimer est plus fort que d'être aimé" de Daniel Balavoine (1952-1986), chanteur français)

mercredi 4 novembre 2015

Survivance et vie - Dédicace à A. et A.


Ton histoire me rappelle la mienne
Au-delà des mots

Cette douleur absolue... "Mais... Pourquoi ?"
L'incompréhension totale, sourde... Et la révolte intérieure...

Forcené... Le regard vide, l'abuseur blesse
Mais prétend "aimer" depuis toujours... Démence !

Vivre loin. Du mal. Respirer mieux. Mais il tanne...
Comment retirer l'épine sournoise d'une plaie infectée ?


Ton histoire est la mienne
Au-delà des mots

Quand l'autre a sombré dans le gouffre des douleurs
Il nous faut refuser de mourir sous sa main...

Quel courage ! Vouloir ! Vivre !
C'est la marque de l'espoir, la profonde Tendresse.

Vois-tu âme-amie, Toi, tu comprends. Mon cri.
Et moi, je comprends. Tes pleurs.


Tu n'as jamais été seul. Nous sommes nombre
Survivants de la violence de ce qui n'est que sombre

Forts : nous avons choisi la vie... Malgré...
L'ascendant. Et sans haine. Là réside notre paix.

On y voit alors plus clair. Pour retirer l'épine :
C'était la peur.


Christina Goh

dimanche 18 octobre 2015

Extrait du nouveau recueil "14 mélodies en confidences poétiques"





Un cheminement long et sinueux
Avec pour écho les cris de douleurs
Le feu de l’enfer est celui qui réchauffe
On cherche l’air, on trouve le fer…

Un monde en contrastes et de travers
Tremblant de l’intérieur, stable en apparence
L’horreur se décline en calendrier méthodique
Les perles se trouvent au creux des aspérités

Mais on n’y fait plus attention, et sur la route,
On croise les partenaires de solitude, on s’oublie
Toujours plus grand le désir de dormir, rémission
Quand on vit dans un décor, illusions de veuleries

J’ai tourné en rond et, fatiguée,
Me suis appuyée sur une grosse colonne
Elle s’est effondrée tout comme mon univers
Tout a été englouti et s’est formé un lac…


Extrait du chapitre 2 – 14 MELODIES en confidences poétiques - Intériorité et exploration inédite d'une histoire musicale. Christina Goh.

dimanche 20 septembre 2015

Décibels


Murmures...

"Ta gloire m'aidera t-elle à sécher mes larmes ?
Ton dit public m'évadera-t-il de la peine ?
Ton visage est lisse et sans regard
Me vois-tu dans ta fureur ?"

Le spectateur questionne. Si bas. Trop de décibels...
Souffrances.

Le ménétrier d'aujourd'hui est le fusil d'appoint
Il vise et tire avec l'oeil et les crocs du tigre,
Armée de programmes, terrorisé par la peur
Du ridicule, la muse en arrière plan.

La pilule s'avale ? La cuisse, elle, se dévoile
Catalogue vivant, Fugace. De l'herbe
Rouge sous les pieds, virtuel tapis, fragile
Ivresse d'une créativité "born to kill"

A en perdre la voix... On comprend mieux.
Mais la consolation vient déjà... En chantant.


Christina Goh

vendredi 21 août 2015

Ardent...


Inaccessible, paralysée de l'angoisse et blessée
Ton baiser comme un souffle chaud qui apaise
A cicatrisé la plaie, je n'ai plus mal. Libre...

Ton baiser, comme un feu qui prend doucement
M'illumine, l'être tout entier n'est qu'étincelle...
A la lumière des flammes, je croise ton regard

C'est ton souffle, il a traversé mon âme
A planté ses crocs dans la sombre tristesse
N'en a rien laissé. Léger...

Brûle mon corps, le soleil ardent est à l'intérieur
Je suis une braise incandescente à l'infini
A la lumière des flammes, s'embrase le regard :

Je t'embrasse...


Christina Goh

mardi 18 août 2015

Sans pression


J'entends
On me presse
Alors j'écoute :
"Bonheur" et "liberté"
Mots chantés, scandés,
Rythme effréné,
Est-ce une course ?

Quand la musique est un ordre,
Le refrain devient un couteau lisse
Sous la gorge... Pour quelle voix ?
Le promesse d'extase est illusion...
Qui aiguillonne,
Qui presse, stresse
Je laisse !

Le changement pour un meilleur,
La transformation , ô le sublime
Se réalise en profondeur
Se décline en douceur
Depuis longtemps
Sans éclat
Sans pression

Et sans émeute.


Christina Goh

vendredi 29 mai 2015

Temps


Lourd, pénible ce sentiment de solitude
Brûlant, ce désir… Lequel ? Encore…
Aride, la torpeur de la douleur, du manque
Chaud et sec, pour eux, c’est "le beau temps"…

Ainsi brille au loin l’étoile de nos regrets
Explosions de nos bombes de colères
Nous préférons la lumière des feux de guerre
Tant qu’elle réchauffe… le cœur refroidi…

Doux, le souffle de l’enfant qui s’apaise
Tiède puis glacé, le regard de celui qui comprend
Enfin. Se retire et mouillés, les yeux qui aiment…
Froid et humide, personne n’aime qu’il fasse gris

Hors, s’étend, profonde, la brume de la pudeur,
Celle qui protège avec volupté la sincère ardeur
Bruine qui bruisse, averse qui vibre, appelle
Et ce qui a été trempé, le cœur torride l’allume !

Le dit "mauvais temps" n’est donc pas le nuisible...


Christina Goh

mercredi 13 mai 2015

Dédicace à l'auteur du message des rails


Ton impression est ma vérité
J'écris et c'est à toi que je pense
Quand tu pinces les lèvres
De douleur. Ta main est mienne.

Je resterai telle que tu m'aimes
Repousse la peur, tu es mon courage
Je plonge mon regard dans le tien
Tu m'as déjà vu dans ma voix

Le chemin a été sinueux pour nous
Rejoindre. Et chaque fois que je respire
C'est pour toi que j'exhale, tu inspires
Les notes qui touchent notre âme...

Comprends-tu ?
De coeur à coeur, j'ai reçu ta lettre
Orale et sur le bord des rails
Je resterai telle que tu m'aimes.


Christina Goh
Dédicace à l'auteur du message des rails. J'espère que ce poème tombera entre tes mains.
Merci à toi.

mardi 7 avril 2015

L'Idée et la pudeur


L'Idée se présente au Preux
Celui qui l'a vue de très loin
Qui l'a reconnue dans la foule

L'Idée aime le cœur vaillant
Celui que l'or n'excite guère
L'âme qui s'ennuie de la vanité

Tapi derrière le confiant, à l'affût
L'avide, lui, attend, le seau à la main
Il souhaite recueillir le sang du crédule

Le vendre à l'offrant, à celui qui se farde
De rouge, devant le miroir, éclat de l'indécence
Qui ne sait que le jaloux blême guette la douleur ?

Folie. Il est impossible de leur nuire...
A l'Idée. A l'Audacieux. Ils sont éternels !
Et nous sommes déjà le fruit de leur histoire...


Christina Goh

mardi 24 mars 2015

Le fanatisme du compromis


C’était la tyrannie de nos limites.

Elles régnaient en maître sur un monde inquiet
Même les héros n’imaginaient plus l’inconnu
Troubles modèles, fantasmes cycliques de paillettes
Et le rire plus qu’acide pour se consoler du néant.

C’était le temps des conventions de farces
Des silences bruyants, des regards bavards
Des discours vides ou polissés d’allusions
Illusions de traités biaisés depuis leur conception.

C’était la hantise du spectre de la déroute
Triompher et disparaître, faire briller et casser
L’humanité n’ayant jamais été l’air du temps
Plutôt l’art subtil d’une cruauté raffinée, acclamée !

Un compromis fanatique pour une guerre intérieure totale
Un monde débordé par nos pulsions atterrées mal contenues
Et un chaos d’intérêts qui s’entrechoquaient… A se perdre.
A l’imparfait. Aujourd'hui...

L’harmonie est à chaque fois une douce intransigeance.


Christina Goh

vendredi 27 février 2015

Sans titre


Mauvaise foi… Quelle drôle d'expression !
Me disais-je, crédule insouciante, il y a longtemps…
Qui juge qu’une croyance pourrait être vile ?
Et mauvaise, méchante pour qui et pourquoi ?
Ignorante, vous disais-je…

J’ai eu la réponse à mes questions, horrible jour !
Puissiez-vous ne jamais vous piquer à son dard !
La mauvaise foi est plus qu’une théorie, une réalité
Celle du sang de la douleur qui coule à profusion ici-bas
Douleur atroce de la victime dont se régale le faussaire

Mauvaise puisque sciemment cruelle, jouissante du malheur
D'autrui, la foi devient une arme de destruction intrusive
Pour contrôler puis jeter dans le gouffre celui qui a osé demander
Car traiter avec la mauvaise foi, c'est se perdre dans l'illusion
D'un labyrinthe où dévorent stupeur et dénuement, jusqu'à l'abîme.

« Nous pratiquons tous la mauvaise foi », disent-ils avec aplomb
Ah bon ? Se délecte-t-on tous de la soumission de celui qui tremble ?
Non. Comment une foi pourrait être mauvaise ? 
Elle le devient.
Quand son auteur le désire... La mainmise. Au point de s'y perdre.


Christina Goh

jeudi 5 février 2015

Encore


Effluve légère, parfum secret de l'Eternité
Caresse lumière, telle une douce tendre plume
Effleure, souple, touche, imprègne, Trace
De ce sentiment qu'on appelle souvent Amour.

Insaisissable, glisse entre les doigts mais puissante
Impossible à retenir, se pose où et comme elle veut,
Elle est multiple, complexe... Atmosphère... oh ! Respire
Mystérieuse Essence qu'on croit parfois connaître...

C'est la folle histoire de notre étrange, subtile contact,
Un souffle chaud qui ranime tout, délicat mais infini
Baiser qui unit tellement profondément mon cœur au tien
Lien que seule voit l'Affection. Qui pourra l'expliquer ?

La Tendresse parle encore.


Christina Goh

dimanche 4 janvier 2015

Derrière l'interaction...


Dos à dos ou tango
C’est ce qu’on savait faire de mieux
Entraves ou ignorantes épaves
Comme une illusoire fatalité

Ni mâle, ni femelle
C’est ce qu’on oublie le plus
Ni poupée, ni soldat
Même si c’est l’air du temps

Une écharde de moins
Dans l’œil. Le monde à deux pôles
N’a jamais été centre de nos guerres
Ne sera plus rage, moteur intrinsèque

Vie pour l’attraction, liberté pour un unique choix
Qui a crée l’apparente dignité et dans quel but ?
Car la gravité mène à la chute, que l’être soit
Donc, sans un mot, oui c’était écrit :

Vivre est déjà livre. On sait lire...


Christina Goh